Wilted
Espaces en attente de démolition. Ils sont là, et pourtant, ne sont déjà plus. En attente d'être évacué de tout, de la rue, de la ville, de notre mémoire même, ... Ils sont à regretter. A chérir. Il faut pleurer le révolu. Vont disparaître leurs espaces intérieurs, ces pièces qui ont accueillis tant de vies, de mouvement. Elles qui ont abrité des ébats que je ne connait pas, ce de vos aménités comme de vos déchirements, il faut chérir leur mémoire, la nourrir, car elle est bien malingre cette réminiscence, cet animal rachitique, encagé au zoo de ma mélancolie, mais brave malgré tout, dernier bastion à se dresser entre nous et la folie. Nous pourrons alors de leurs souvenir faire des regrets, saisir l’empreinte de tout leurs détails, ceux de tous ces petits lieux, qui ne comptent pas, n'ont jamais compté, jamais existé dans la sphère reconnue des morceaux d'utilités. Ces lieux, qui sont des moments aussi, que l’on ne voit pas disparaître mais qui disparaissent tout de même, puisque l’avenir des villes, en vérité, tient dans la démolition, ils nous faut les accrocher au cimaises de l'immortalité. Telle est la valeur absolue des choses de peu, des miettes de rien.